Caves Taittinger

Ateliers

Deux ateliers collaboratifs sont proposés en parallèle aux participants. Ils réuniront les jeunes chercheurs et les chercheurs confirmés autour de deux thématiques spécifiques liées aux thèmes d’ensemble. Chaque participant apportera un document qui servira de base aux échanges. Trois séances sont programmées  (3 juillet de 16h30 à 18h, 4 juillet de 14h à 15h30, 5 juillet de 16h30 à 18h). Elles se dérouleront dans les salles R 202 et R 240 du Bâtiment 13 (Campus Croix-Rouge).

Atelier 1 : Langue sacrée, langue vulgaire, langue littéraire, animé par Céline Bohnert et Cécile Gauthier

Nous nous interrogerons dans cet atelier sur les discours et les images relatifs aux langues. En quel sens une langue peut-elle être qualifiée de sacrée ? Quel est le rôle de la traduction dans la circulation entre sacré et profane ? Quand et comment s’opère le passage de la langue liturgique à la langue vernaculaire ? De quelles manières les langues vulgaires renouvellent-elles l’approche et la diffusion du texte sacré ? La promotion de la langue vulgaire amène-t-elle une nouvelle appréhension de la littérature, appelée à gagner en autonomie ? Les écrivains eux-mêmes, les institutions, les pouvoirs politiques œuvrent-ils en faveur d’une sacralisation de la langue et de la littérature « nationale » ?

Atelier 2 : Philosophie et anthropologie du sacré, animé par Miren Lacassagne, Virginie Leroux et Karin Ueltschi.

Nous nous interrogerons sur les pratiques du sacré, qu’il s’agisse de l’expérience psychique individuelle, des structures symboliques communes à toutes les formes de sacré ou des fonctions culturelles du sacré dans les sociétés, mais on analysera aussi les théories du sacré qui reproduisent les clivages philosophiques et idéologiques de la modernité. Les textes pourront être empruntés à des ouvrages généraux (G. Bataille, R. Caillois, E. Durckheim, M. Eliade, C.G. Jung, M. Meslin, J. Ries, etc.) ou à des études plus spécialisées. L’accent pourra être mis sur les métamorphoses du sacré, par exemple sur les processus de « dissacralisation » (S. Acquaviva, L’Eclipse du sacré dans la civilisation industrielle, Marne, 1967) qui consistent en une désacralisation et une resacralisation simultanées, par recomposition inédite de fragments du sacré antérieur.